Loi anti-gaspillage : Les nouvelles règles pour le Pharmacien-commerçant
Alors que le projet de loi Anti-gaspillage va être voté par le Sénat, le compte à rebours commence avant le 100% plastique recyclé d’ici 2025. Des mesures censées faciliter la vie de tous les français, commerçants et même pharmaciens.
En tant que responsable d’un commerce, la loi anti-gaspillage imposera à chaque pharmacien de respecter les mêmes règles que les autres, pour lui-même, mais surtout pour sa patientèle. Dans le cadre d’une sur-utilisation des produits à base de plastique, la législation va se durcir du tout au tout :
Concernant directement l’officine, à partir du 1er Janvier 2022, chaque pharmacien aura la possibilité de délivrer des médicaments à l’unité. Selon la secrétaire d’État à la transition énergétique Brune Poirson, c’est l’« une des mesures emblématiques de la lutte contre le gaspillage ». Pour autant, tous les pharmaciens ne semblaient pas particulièrement emballés à l’annonce de cette mesure. Le Leem (organisation professionnelle des médicaments) dénonçait l’inefficacité de la mesure : « La vente de médicaments ne générera pas d'économies car elle implique de rémunérer le pharmacien ». Cela dit, la mesure devrait bien entrer en vigueur à l’adoption la loi anti-gaspillage.
Le Pharmacien, aussi commerçant
Deuxième volet, qui s’attache plus objectivement à la casquette de commerçant. Une nouvelle dimension concernant l’information des consommateurs à l’égard des perturbateurs endocriniens : à l’aide d’une « open data » sur internet, contenant le maximum d’information sur les produits, ainsi que d’un étiquetage des produits susceptibles d’en contenir. Par ailleurs, pour le Pharmacien commerçant, il sera l’heure de dire adieu aux tickets de caisse, dont l’impression ne sera plus systématique, sauf en cas de demande exceptionnelle du client. Cela s’appliquera progressivement pour les transactions en dessous de 10 euros à partir du 1er septembre 2020, de 20 euros au 1er janvier 2021, puis en dessous de 30 euros à l'horizon du 1er janvier 2022.
Le gaspillage est omniprésent, c’est pour cela que cette nouvelle loi entend impulser une lutte à grande échelle alors qu'un français jetterait environ 1,5kg de médicaments par an.
Corentin Nadjar-Leguy