La HAS favorable à l'utilisation des autotests nasaux
Dans un avis publié le mardi 16 mars 2021, la HAS (Haute Autorité de Santé) s'est prononcée en faveur de l'utilisation des tests antigéniques nasaux, dont les autotests.
Les premiers autotests Covid en France, c'est pour bientôt. La Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu mardi 16 mars 2021 un avis favorable pour l'utilisation des tests antigéniques à prélevement nasal. Ceux-ci sont de trois types : en test de diagnostic rapide (TDR), en test rapide d'orientation diagnostique (TROD) ou sous la forme d'autotests.
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Renforcer l'accessibilité des personnes aux tests Covid
Concernant ces tests à prélèvement nasal, la HAS s'est posée la question sur deux points clés : la fiabilité et l'intérêt de ces tests dans la stratégie de dépistage du virus Sars-CoV-2.
Pour les TDR et TROD, l'indication est d'ordre médicale :
- chez les patients symptomatiques de plus de 15 ans en 2ème intention lorsque que le prélèvement nasopharyngé est difficile / impossible et jusqu'à 4 jours après l'apparition des symptômes
- chez les personnes contact de plus de 15 ans en 2ème intention lorsque que le prélèvement nasopharyngé est difficile / impossible
- chez les personnes asymptomatiques de plus de 15 ans pour un dépistage à but itératif ciblé à large échelle
En ce qui concerne les autotests, ils sont réalisés en totale autonomie par la personne avec les 3 phases clés : auto-prélèvement, réalisation et interprétation du test. Ils sont donc recommandés chez les personnes asymptomatiques âgés de plus de 15 ans, dans deux cas précis et hors du champ des TDR et TROD :
- indication médicale dans le cadre d'un dépistage itératif ciblé à large échelle en alternative aux TDR/TROD antigéniques sur prélèvement nasopharyngé ou nasal
- indication dans le cadre d'une utilisation restreinte à la sphère privée (avant d'aller voir un proche par exemple)
Les premières données de performance de ces tests antigéniques à prélèvement nasal, en termes de sensibilité clinique, sont de l'ordre de 80 à 95% chez les patients symptomatiques et de l'ordre de 50 à 60% chez les personnes asymptomatiques pour les TDR/TROD. Pour les autotests, les taux de performance sont les mêmes. Avec ces autotests, l'objectif est de pouvoir toucher des personnes éloignées du système de santé.
Les autotests seront scrupuleusement surveillés. L'absence de la traçabilité assurée par un professionnel de santé peut en effet avoir un impact sur les mesures d'isolement ou la recherche des cas contacts. Enfin, la HAS recommande un minimum de formation préalable pour une réalisation correcte de l'autoprélèvement, afin de garantir la fialibité du test.
(Source : Haute Autorité de Santé)
Lilian Bordron