Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer : les nouveaux défis
La maladie d’Alzheimer est de plus en plus connue par les Français, mais elle continue pour autant à leur faire peur. A la question de la prévention, beaucoup ne savent comment agir, ni quels sont les moyens mis à disposition.
A la veille de la Journée mondiale de la Maladie d’Alzheimer, le 21 septembre, la mobilisation contre la recherche se poursuit. C’est également l’occasion de mieux analyser comment la maladie est perçue.
3 Français sur 4 ont peur de la maladie d’Alzheimer
L’enquête IFOP de la Fondation Médéric Alzheimer« Opinions et perceptions des Français à l’égard de la prévention de la maladie d’Alzheimer », a été réalisée en juillet 2021, menée auprès des Français et présentée à l’occasion de la Journée Mondiale Alzheimer (21 septembre) sur un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Ses résultats indiquent que les Français ont très peur de la maladie. Ils méconnaissent les moyens de la prévenir et semblent peu enclins à s’y investir. Cette attitude paradoxale est l’un des enseignements majeurs de l’enquête.
Près de 800 000 personnes sont aujourd’hui touchées par la maladie d'Alzheimer en France. Pourtant, malgré les nombreux progrès de dépistage et de prévention accomplis, plus de la moitié des malades ne sont toujours pas diagnostiqués et deux-tiers ne sont pas traités.
Méconnaissance de la prévention
De plus, si 97% des sondés en ont entendu parler, et trois-quarts des Français ont peur d’y être confrontés, moins d’1 sur 10 affirme connaitre les moyens de la prévenir. En outre, seulement 35 % des Français se disent prêts à pratiquer une activité physique régulière dans le cadre de cette prévention.
Bien que mieux identifiée par rapport aux années 1990, la maladie d’Alzheimer fait de plus en plus peur. En 2001, le cancer était la pathologie la plus redoutée, suivie du SIDA, de la maladie d’Alzheimer et de l’infarctus du myocarde. En 2021, les Français citent le cancer au même niveau, mais sont significativement plus nombreux à évoquer la maladie d’Alzheimer. A contrario, ils sont nettement moins effrayés par le SIDA.
Les résultats de cette enquête montrent qu’en l’espace d’une trentaine d’années, la maladie d’Alzheimer s’est fortement ancrée dans l’imaginaire collectif national. Elle est désormais connue par la quasi-totalité́ des Français.
L’enjeu est de mieux appréhender cette maladie. A cet égard, il apparait opportun pour les acteurs de la santé de davantage sensibiliser le grand public aux stratégies préventives.
Juliette Malosse